Il était une sombre forteresse qui n'avait qu'une seule tour. Une haute tour tordue au dessus d'une plaine calcinée.
Et là demeurait Paupaul le Nécromant solitaire, assis sur son trône de pierre à écouter le son d'un accordéon enchanté...

Soudain, le solo d'accordéon enchanté fut couvert par le son de quatre guitares électrique adaptant "Carmina Burana".

Les mages noirs aiment bien les nécromants et les entrées fracassantes. En conséquence de quoi et sans invitation, JiMBo s'invitait en ces lieux avec l'intention bien arrêté de vider la cave à bière du nécromant (qui, à côté de la "mort subite" version Bébert la Liche - pour les visiteurs - gardait de la Chi may bleue pour sa consommation personnelle).

Paupaul aimait le silence...
Une passion pour le vide qu'il avait assouvi un jour en balançant un sort d'Apocalypse majeur qui calcina toute vie à 250 km à la ronde.
Une tour isolée au milieu du néant, délivré de tout voisinage et tout verbiage oiseux.

Il se rappella d'avoir cousu la langue de sa 4ème épouse, juste avant de la transformer en fauteuil. Confortable au demeurant.

Non, le seul son qu'admettait Paupaul dans son extrême solitude était celui de son accordéon. C'était un modèle unique, fruit des plus grands maîtres, propriété d'un accordéoniste renommé, Paupaul avait un soir fusionné l'âme du musicien avec l'instrument. Et chaque jour depuis six siècles, il jouissait encore de son talent.

Une fausse note le fit sursauter un instant. Il hésita, mais non. Personne n'irait entrer dans sa tour vide. Tout simplement parce qu'en dehors de lui-même, il n'y avait pas grand chose d'interressant.

Au sous-sol, dans les profondeurs creusant la roche sous la tour, au fond des caves vides, il y avait un mur.
Et devant le mur, un démon de 300kg, rouge vif et cornu, une barre de fer négligeamment posée sur l'épaule.
Et Glurk fixait le mur.
Il ne se passait rien.

Il va de soit que Paupaul ne mangeait plus, ni buvait. Il avait abandonné ces plaisirs bas depuis sa mort.

Sa peau s'était séchée et raccornie, noire comme le goudron de la momification. Le vice de Paupaul était le vide, l'art du dénument. Aussi, cette tour noire qui aurait pu abriter tant d'armées et de trésors était vide.

Hormis un accordéon, un trône, une table, quelque instruments divers et des meubles humains.
Et des squelettes.
Et un démon qui gardait un mur nu.

Petite précision? Qui est nu? le mur ou bien le démon?

Un mur de granite porphyrique. Lisse comme un miroir. Le miroir de la faille.

Glurk le démon quant à lui portait un pagne en fourrure mitée d'un vague prédateur. Pour le reste, il arborait une peau cuirassée d'un rouge vif du plus bel effet.

Et ses petits yeux porcins où aucune intelligence ne brillait fixaient le mur.

D'ailleurs, des radiographies de crane d'elfine couvrait les murs de la pièce

AJAJAJAJJAJAJAJAJJAJJAJAJAAA <== Le nain se marre en espagnol. Si si je vous jure on rit comme ça en espagnol.

Pffffffffffffffffff

retournez dans vos tavernes, les nains!

Non j'ai pas trouvé mieux.

Reprend un chiantos ça t'aidera... à devenir un peu plus naine...

*Le nain admirait les radio de crane*

- "Assez beau specimen je trouve, n'est-ce pas Chichiri ?"
- "Pour une fois, je suis bein d'accord avec toi Ashgog"

Paupaul se redressa.

Un intrus dans sa tour vide?

Impossible. Il avait bâti sa tour sur une souffrière, aux émanations toxiques et nauséabondes, digne du marais le plus fétide.

La dernière fois que quelqu'un était entré, il avait terminé en tapis. Paupaul aimait les belles descentes de lit en peau...

- 4,4 milliards d'années afficha le compteur.

Paupaul était stupéfait. Voilà qu'une belle andouille avait créé une faille spatio-temporelle ouvrant sur l'origine du monde.

Un chouette sortilège de repousse-con. ? Noyer le voisinage dans du magma originel en fusion, voilà qui exita Paupaul.

- Je veux ce sort. Il faut retrouver l'andouille qui l'a généré.

Quelque part, loin dans le desert chaotique...

- Sortez-moi de làààààààààààààà

Une voix qui passait par là fit remarquer à Popaul que
- 1èrement : pour réussir ce sort il fallait être en windows
- 2èment : ça devenait bruyant par ici... et que c'était de la faute de l'elfine