Bon, après tout, ce sont des nains, sont là pour finir un jour ou l'autre par crever et se retrouver au fond de diverses variétés d'estomacs...N'est-ce pas Maître Gurdil ?

La viande est vraiment appétissante. Après tout, un nain a tout le temps faim. Il lorgne du côté des morceaux de viande cuits...
Il n'en peut plus, a trop faim. Il se lève, ouvre le sac où il a amassé les morceaux. Le fumet putride lui régale les papilles. Il en bave déjà.

Il plonge les mains dans le sac, et en sort un beau quartier. La viande est figée, et réagit de manière anormale. Comme si...quelque chose l'animait encore. Et elle présente déjà une couleur légèrement verte à sa surface, qu'elle n'avait pas lors de la cuisson. En plus d'être toxique le paquet est dur comme une corne de démon chiant, il est couvert de nerfs, parcouru de veines bleutées.
Mais le nain a faim. Ses yeux brillent d'une lueur carnassière. La bave lui coule dans la barbe et celle-ci s'en imprègne au point que la salive lui remonte jusque dans les oreilles. Un souffle rauque s'échappe de sa gorge et ses pupilles sont dilatées.

Il tient le bout de viande à pleine main, et l'approche de sa bouche ouverte. Il ferme les yeux, met lentement la viande dans sa bouche, s'apprête à mordre...

.....
....

...

..

C'est à ce moment que l'autre nain s'éveille à ce moment et grogne.


Pour le marais et les kobolds, faut pas s'gêner, mais pas taper, pas manger :mrgreen:

Du haut de sa tour, à travers sa vue-au-loin, une elfine observe le spectacle

- Mais c'est vraiment dégueulasse! C'est pas possible, c'est au moins des nains du chaos. Mais il faudra traverser combien de continents pour avoir la paix? Cette forêt était tranquille, à part cette sale taverne, qui n'a même pas cramé d'ailleurs, ensuite cette vieille mine réouvre, et puis toute cette racaille de nains puants. Il manquerait plus qu'une horde de paladins vienne construire leur forteresse. Pouark.

L'elfe, qui est déjà pâle, avance encore un cran dans la blancheur.

- Iaark, mais j'ai mangé ça moi? ça doit être complètement empoisonné. Vite un anti-poison!

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Retour près de la mine
Un rat géant passe. Il mesure près de deux mètres et s'approche rapidement des nains. Il semble avoir peur de quelque chose.
Soudain un spectre apparaît, il lance une boule de lumière noire sur le rat, et tous deux disparaissent dans un vortex.
Tout cela se déroule trop vite pour que quelqu'un puisse intervenir.
Mais avant que le couple ne disparaisse, il y eu un grand cri:
- Nooooooon! aidez-moi!

- Et un de plus, dit une voix.
Tout redevint calme.

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Pendant ce temps, au fond de la mine. loin, là où personne n'est plus allé depuis longtemps. En plus, tous ces glandeurs de nains sont à la taverne, y compris les deux poilus crameurs. ça tombe bien
C'est un long escalier qui s'enfonce dans la terre, quelque chose de terriblement ancien et en ruine. Il est brisé à multiples endroits et personne ne l'a réparé.
Cette partie de la vieille mine est oubliée et abandonnée depuis longtemps, l'air y est irrespirable, et le chemin inaccessible (sauf pour Spiderman).
Au bout du chemin, une immense crypte.
- Je savais que c'était là, fit un des encapuchonnés. Allons-y.
Au sol, des inscriptions un peu partout, les murs ne sont que des tiroirs de pierre suffisamment grands pour y ranger des corps.

- L'ancien cimetière. Il est à nous.

L'encapuchonné se redresse et lève les bras.
- Debout les morts! Levez-vous et marchez!

Et de tous les tombeaux, de vieux squelettes jaunis, encore en armure, se redressent et viennent à eux.
- Vous venez d'être engagés par l'Ombre Putride. Avancez, esclaves.

Et les morts disparaissent dans un vortex.

- Venez, frères, cherchons les autres cryptes.

Dans un boyau de mine...

Des sons s'élèvent, des bruits de pioches contre la pierre, une bande de nains s'escrime contre une paroi rocheuse.
Ils sont petits, ils sont moches et ils puent comme un charnier. En plus ils chantent:

Nous sommes les nains de la mine noooire
8h on creuse, 8h on boit, 8h on solde nos rancunes,
on explose les tronches sans discrimination aucune
puis on retourne creuser, en quête de pierre noire.

//Oui, c'est nul. C'est normal, c'est de la poésie naine. C'est pas elfique.

Dans un coin, des tonneaux qui contienne une antique bière, une bière de mille ans, et comme la bière n'a pas pas la durée de conservation du vin, liquide éminemmen supérieure, le contenu du contenant est infect, moisi, puant autant que ceux qui l'absorbent.

Un des nains plonge la chope toujours attachée à sa ceinture dans le liquide et boit, quelque chose de fétide se répend immédiatement au sol.
Le nain rouspète.
- Comment voulez-vous travailler dans ces conditions...
- Creusez!
Celui qui a dit ça est une petite créature encapuchonnée de noir, le visage masqué sous la lourde capuche, une barbe blanche et lumineuse tombe jusqu'au sol, il s'appuie sur un bâton à l'extrémité soutenant une orbe luisante.
- On vous trouvera des estomacs en état dès que possible.

Les nains creusent.
"- Nous sommes les nains du Chaos,
servant Druergar Cul-de-Fer..."

- Chef, j'ai trouvé!

Un nain apporte une pierre noire aux reflets verdâtres qui pulse dans sa main gantée. Le nain en chef la lui prend et l'examine attentivement.

- La roche du chaos... enfin... creusez, et vous aurez bientôt vos estomacs.

C'est alors que dans la taverne Chichiri-kun le moine-nain reçu un appel en PCV de sa déesse l'avertissant que des choses noires se préparaient...

// Bon, c'est pas tout à fait çà...On cause, on casse, on creuse, mais pour ce qui est de rendre le houblon meilleur, allons...pardon !

Le jour se lève sur la montagne...
Le sang des encapuchonnés possèderait-il quelque obscure propriété à laquelle les nains exposés énervés risquent de s'exposer ?

De la rumeur d'un vent doux printannier soufflant à travers les feuillus en contrebas, de l'écoulement régulier d'une rigole à demi congelée, résonnant au fond de la grotte, en rafraîchissant l'air ambiant et la faisant parcourir d' une lueur d'un bleu glacé sculpté; le nain n'entend rien.

Il est couvert de sang séché écaillé et tient entre ses mains un morceau de viande couvert de nerfs et tellement sec et puant qu'un cordonnier n'en voudrait pas pour faire ses semelles.

Cela fait plusieurs jours à présent que le malheureux nain s'est bloqué et n'a pas changé de position. Son teint a viré au vert, ses poils se sont raréfiés, un très grand nombre d'entre eux sont tombés, son casque a roulé sans qu'il s'en rende compte. Il a maigri, et sa cotte de mailles tressaute, comme vidée, à chaqu'une de ses respirations, rauque, courte, rapide.
Il y a quelques jours, un éternité, son confrère nain a voulu le tirer de sa torpeur et ses restes pourissants sont répartis, étalés, entre la paroi et le sol.
Du sang lui coule des yeux, des oreilles, de la bouche, du nez, sa barbe est vermeil et imprégnée.

Ce soir, c'est la pleine lune. Ce soir, enfin, il va pouvoir prendre sa vraie forme, il va pouvoir achever complètement sa transformation en...

Cela faisait une demi-année que les nains creusaient, extrayant la roche immonde. De longs convois quittaient la mine pour atteindre la forêt elfique et y disparaissaient.

Et soudain, vint le temps où les pioches se turent.
- Le boyau est épuisé.
- Bien, fit celui qui semblait être le chef. Vous avez bien travaillé. En récompense, vous aurez des estomacs jusqu'à ce que la lune revienne.

Les nains posèrent les pioches et se mirent à genoux. Une lumière rouge les envahit puis se rétracta autour du torax, jusqu'à devenir une petite pulsation qui luisait à travers les côtes.
Ils se relevèrent et ils quittèrent la mine.